La Sophrologie

Publié le par stephanie

ETYMOLOGIE de la sophrologie

Le nom sophrologie vient de trois termes grecs :

 

• SOS : exempt de maladies, équilibre, harmonie.
• PHREN : diaphragme, âme affective et par extension, esprit, conscience.
• LOGOS : science, étude, discours.

 

DEFINITION :

La définition, comme la méthode, ont évolué au fil des ans :


"La sophrologie est une science, ou mieux, une école scientifique, qui étudie la conscience, ses modifications et les moyens physiques, chimiques ou psychologiques pouvant la modifier, dans un but thérapeutique, prophylactique ou pédagogique, en médecine" (Caycedo, 1974).

"La sophrologie est l'étude de la conscience humaine et des valeurs existentielles de l'être" (Caycedo, 1994).


"La sophrologie est un terme créé par le Pr. Alfonso Caycedo, médecin neuropsychiatre orienté par l'Ecole de Psychiatrie Phénoménologique et Existentielle, pour désigner une méthode scientifique qu'il a conçu pour l'étude de la conscience et pour maîtriser l'équilibre corps - esprit, avec des procédés vivantiels qui lui sont propres." (Caycedo, 2005)

Définition que nous pouvons modifier légèrement :

La sophrologie est un terme créé par Alfonso Caycedo, médecin neuropsychiatre orienté par l'école de psychiatrie phénoménologique et existentielle, pour désigner une méthode qu'il a conçu pour l'étude de la conscience harmonieuse et la conquête de l'équilibre corps - esprit, par la répétition de techniques psychocorporelles qui lui sont propres.


La sophrologie vise ainsi, à travers une pratique quotidienne, la paix et l'harmonie de l' être humain .

En fait, il ne s'agit pas de voir "la vie en rose" ou de se détacher de la réalité. Les difficultés quotidiennes, le "négatif" sont inhérents à la vie. Mais il s'agit de sortir d'une vision non réaliste et négative (cf. les biais cognitifs des déprimés, soulignés par les thérapies cognitives) pour voir les choses telles qu'elles sont (dans la limite du possible), en renforçant le positif que nous avons en nous.

La sophrologie est aussi une sorte de "somatisation du positif".

 


LES TECHNIQUES ET METHODES EN SOPHROLOGIE

 

1.Les "relaxations dynamiques"

2.Les techniques spécifiques ou "Sophronisations"

 

Les Relaxation Dynamiques :

 

Les relaxations dynamiques de Caycedo (R.D. ou R.D.C.) sont pratiquées debout et assis sur une chaise.

Elles constituent la méthode privilégiée en groupe et représente l'un des piliers de la sophrologie. Elles regroupent plusieurs techniques codifiées de manière très précises dans des objectifs à long terme. Chaque R.D. dure en moyenne une heure.  

Pour nous, comme pour A. Caycedo, les Relaxations Dynamiques sont l'essentiel de la sophrologie. Elles permettent de dynamiser la conscience.

 

La "Relaxation Dynamique" du 1er degré (RD1), la corporalité :


Le 1er degré de la RDC représente en lui-même une pédagogie vivantielle de la concentration (Caycédo, 1999).

Elle se compose d'une douzaine de stimulations corporelles réalisée debout, les yeux fermés, le plus souvent en "respiration synchronique" (inspiration, rétention, stimulation ou tension douce, expiration, relâchement). Chaque série stimulant tour à tour différents "systèmes" corporels, est suivie d'un temps d'intégration, moment privilégié pour percevoir les zones stimulées intégrées au corps tout entier. Ce premier degré vise à renforcer de manière pratique le schéma corporel.

Il s'agit de renforcer la présence du corps dans la conscience, de libérer toutes les sensations ou toutes les tensions corporelles ("relaxation"), d'amener une présence particulière du corps. Ces différents phénomènes sont expérimentés d'autant plus facilement que l'on se trouve dans la "Conscience Isocay", (voir schéma de l'éventail de la Conscience). Précisons encore qu'il ne s'agit pas de "voir" le corps mais bien de le sentir ou ressentir, d'être attentif aux informations perçues dans les différentes parties du corps.

 

La "Relaxation Dynamique de Caycedo" du 2ème degré (RDC2), contemplation :

 
Cette dynamique se fait presque uniquement assis sur une chaise et on y apprend à contempler son schéma corporel. Si la concentration (1er degré) nécessite un effort, la contemplation , est " la constatation passive d'une présence (sans intervention)" (A. Caycédo, juin 2004). Il est possible d'être dans la contemplation des sensations internes dès le 1er degré. Caycédo distingue deux type de contemplation : interne et/ ou externe.

La posture en position assise est un peu plus tonique que lors du 1er degré. On continue d'être attentif aux informations corporelles (forme, volume, poids du corps, toutes les sensations).

L'élève effectue des séries de mouvements (de la nuque et du cou, des membres supérieurs, des membres inférieurs, du tronc) en contemplant le schéma corporel en mouvement, les limites, le poids, les formes, toutes les sensations internes du corps. Là encore, chaque groupe de stimulations est suivi d'une pause d'intégration, moment fondamental de toutes les techniques sophrologiques.

On réalise également une contemplation des organes sensoriels (ou "contemplation des sensations externes") et des sens associés. Il ne s'agit pas - comme cela peut être proposé dans un autre type d'exercice - d'un rappel de sensations (souvenir d'une odeur, d'un goût, d'un son, d'une couleur ou de sensations tactiles) mais bien de la contemplation des sensations à chaque instant et du sens que prend ces contemplations !

Cette dynamique se termine par un exercice proposant la formulation d'un souhait positif (pour soi, puis si on le souhaite, pour les êtres qui nous sont chers, voire l'humanité toute entière - cf. l'expérience de compassion des techniques de méditation bouddhique)
Elle se termine par une fin de relaxation ("désophronisation") debout, dans une conscience renouvellée de la verticalité.

Ainsi, il s'agit de renforcer le schéma corporel, de valoriser l'image du corps et d'avoir une image de soi la plus juste possible.

Ce degré est contemplatif de la perception de la gravitation et du schéma corporel en mouvement.
Ce travail permet de constater que le corps est limité, la conscience illimitée.

 

La "Relaxation Dynamique de Caycedo " du 3ème degré (RDC3), méditation :


La posture, la respiration basse sous les mains croisées au niveau du bas ventre, la forme, l'équilibre, sont l'essentiel de cette dynamique.

La  posture est ici tonique : assis au bord de la chaise, les pieds placés de telle sorte que les genoux soient écartés et plus bas que la ligne des hanches, bassin en antéversion (légère cambrure pour "contempler le soleil avec l'anus", selon l'expression ironique du Zen !) ; colonne vertébrale redressée, sommet de la tête tiré vers le ciel, menton légèrement rentré ; respiration la plus basse possible ; un poing fermé entre l'ombilic et le pubis, l'autre main sur le poing fermé, épaules et coudes tirés en arrière pour exercer une légère pression sur le bas-ventre (contact ferme maintenu // mouvements respiratoires)...

Cette posture d'ouverture s'inspire de celle du za-zen (de za, s'asseoir et zen, méditation, concentration), mais en sophrologie on ne s'assied pas en lotus ni même en demi-lotus et l'on préfère l'utilisation d'une chaise au zafu (coussin rond et dur utilisé en za-zen).

Des stimulations en "respiration synchronique" (voir 1er degré) sont pratiquées pour "déplacer le négatif de notre existence" (ou tout ce qui nous empêche d'être dans l'instant) avec les expirations, notamment lors des premières séances.

Entre la 1ère partie (yeux fermés) et la 2ème partie (yeux demi-ouverts) se pratique une marche yeux demi-ouverts (ou une série de stimulations debout), rythmée avec une "respiration synchronique", concentré sur soi, sur l'alternance des tensions et détentes corporelles. Cette marche s'inspire de la marche kin-hin pratiquée en zen.

Dans le 3ème degré, Il n'y a plus de différence entre le corps et l'esprit,
on apprend à méditer avec le corps et non plus sur le corps.

 

NOTE : En 1993, face aux difficultés de certains participants, le 3ème degré est complètement modifié et les "Sophro-Déplacement du Négatif" y sont ajoutés. Ce degré devient moins (silencieux) "déductif" (comme en za-zen) et beaucoup plus inductif (le sophrologue oriente davantage la dynamique) et donc moins phénoménologique.


La "Relaxation Dynamique de Caycedo" du 4ème degré (RDC4), totalité :


Cette dynamique propose une méditation pour découvrir et conquérir notre dimension existentielle. Initialement, il était proposé d'évoquer successivement 7 valeurs (méditation en position debout, bras ouverts vers le ciel, regard intermittent) : l'individualité ou la liberté, la "groupéité"* (amis, famille, êtres chers), la société, l'humanité, l'universalité, l'éternité, la divinité.

En pratique, certaines de ses propositions provoquaient une activation négative contraire à l'un des principes fondamentaux de la sophrologie, comme Caycedo l'a rapidement constaté (si la personne ne croit pas en Dieu, par exemple, il n'est pas question d'établir phénomène avec la divinité. Si quelqu'un dit moi la société, je m'en fiche,  la société m'a rendu malade, il n'est pas question d'utiliser cette valeur - Caycedo). Aujourd'hui, Caycedo propose donc à chacun de prendre la ou les valeurs de son choix tirées d'une liste de base (d'après le déclaration de Récife). Nous laissons, pour notre part, chacun "évoquer, réclamer ou laisser venir, une ou plusieurs valeurs" de son choix, sans autres propositions. Il nous semble en effet plus phénoménologique de rester dans une démarche moins inductive pour que chacun découvre, déduise ses propres valeurs.

Chaque stimulation méditative est suivie d'une pause d'intégration debout, les yeux fermés.

Cette dynamique se pratique en deux parties séparées par une marche, avec "l'intentionnalité" d'un nouveau regard, "comme si c'était la 1ère fois".

 

 

Source
sophrologie-info

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